le dispositif CATEC s’accompagne d’obligations à mettre en œuvre pour respecter la prévention des risques liés aux travaux en espace confiné.
Les recommandations R447 et R472 de l’INRS invitent les professionnels travaillant en espace confiné à acquérir les compétences propres à la formation d’intervenant CATEC et surveillant CATEC.
- l’intervenant, qui doit connaître et maîtriser les risques liés à l’intervention, repérer les risques particuliers et savoir mettre en œuvre les procédures d’alerte, de secours et d’évacuation ;
- le surveillant qui assiste au moment de la préparation et suit le déroulement de l’opération du début à la fin, dans pénétrer dans l’espace confiné.
Afin de permettre aux titulaires du CATEC de travailler conformément aux bonnes pratiques, l’entreprise doit fournir les éléments suivants avant chaque intervention:
- Les procédures d’intervention pour chaque espace confiné ;
- Le plan de prévention en cas de coactivité ou de sous-traitance ;
- Les autorisations de travail ou permis de pénétrer, relatifs à l’intervention ;
- Les cartes CATEC en cours de validité.
L’équipe d’intervention doit posséder :
- Des moyens de balisage pour intervenir sur voie publique ;
- Des protections autour des regards ouverts ;
- Un ventilateur mécanique pour assurer la qualité de l’air respirable ;
- Des moyens de communication ;
- Des harnais de sécurité ;
- Un trépied télescopique muni d’un antichute à rappel automatique ;
- Des masques auto-sauveteurs ;
- Des détecteurs multi gaz ;
- Des casques de protection munis d’éclairage individuel ;
- Des vêtements adaptés aux conditions de travail.
le masque auto sauveteur
- c’est l’EPI (Équipement de Protection Individuelle) de prédilection pour les évacuations d’urgence en espaces confinés, il est particulièrement adapté en cas de contamination importante de l’air (gaz, poussières, vapeurs, fumées) ou d’atmosphère appauvrie en oxygène (risque d’anoxie).
- C’est un appareil respiratoire isolant à circuit fermé (ARICF). Cela signifie que l’air expiré dans un sac (appelé poumon) est filtré (dépourvu du CO2) et régénéré en oxygène.
- Les modèles les plus courants disposent d’une autonomie d’air respirable de 20 à 30 minutes
l’ARI (Appareil Respiratoire Isolant)
- il s’utilise en atmosphère non respirable, lorsque la teneur en oxygène est faible et présente un risque d’anoxie (présence de gaz asphyxiants ou de fumées), en présence de gaz très toxiques ou lorsque la concentration en polluant est supérieure à 60 fois sa valeur limite d’exposition (VME).
- L’utilisation d’un ARI n’est pas chose anodine : un certificat médical d’aptitude et une formation au port de l’ARI sont obligatoires.
- Il existe 2 types d’ARI : à circuit ouvert ou à circuit fermé.
le masque à adduction d’air
- c’est un équipement de protection respiratoire offrant un niveau de protection le plus élevé. Adapté à de nombreuses applications industrielles, l’appareil à adduction d’air est idéal dans les environnements hostiles, pauvre en oxygène ou contenant un polluant dans des concentrations extrêmes.
le détecteur multigaz
- à minima il doit détecter au moins 4 gaz : les gaz explosifs (0-100% LIE), le manque d’oxygène (O2), le CO (Monoxyde de Carbone) et l’H2S (l’Hydrogène Sulfuré).
- il doit bien sur être ATEX.
- il doit être étalonné régulièrement selon les recommandations du constructeur.
le harnais de sécurité
- il doit répondre aux normes EN361 et EN1497.
- être adapté au poids de l’opérateur
- Une fois par an, une vérification périodique doit être conduite par une personne compétente de l’entreprise ou un prestataire extérieur compétent.
- Un contrôle visuel de l’état de l’équipement se fait avant chaque utilisation par l’utilisateur.
le trépied téléscopique (tripode) et son antichute
- il doit répondre aux normes EN 795 – dispositifs d’ancrage, EN 362 – connecteurs, EN 361 – harnais, EN 360, EN – 1496 – antichute à rappel automatique, EN 1497 harnais de sauvetage, EN 341 dispositifs de descente.
- Une fois par an, une vérification périodique doit être conduite par une personne compétente de l’entreprise ou un prestataire extérieur compétent.
- Un contrôle visuel de l’état de l’équipement se fait avant chaque utilisation par l’utilisateur.
le ventilateur d’air
- c’est un dispositif de ventilation OBLIGATOIRE en espaces confinés dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Il doit permettre d’assurer un renouvellement horaire respectant la réglementation en vigueur.