gestion du risque lié à l’exposition aux poussières de silice cristalline alvéolaire
l’OPPBTP sur son site PREVENTION BTP a mis en ligne les résultats d’une campagne exploratoire issus de mesurages sur les chantiers de BTP réalisés de 2017 à 2020 à la demande des organisations professionnelles.
« Pour cette campagne, 24 situations de travail parmi les plus fréquentes du bâtiment et des travaux publics ont été sélectionnées ».
L’ensemble des résultats est détaillé dans le rapport sous forme de fiches par situation de travail qui peuvent être consultées de manière indépendante.
Chaque fiche est constituée des 5 parties suivantes :
- Description de la situation de travail
- Choix de la métrologie et des groupes d’exposition similaire
- Vue d’ensemble des résultats
- Résultats détaillés par chantier
- Préconisations d’intervention
exemples de fiches en rapport avec les enrobés :
pour mémoire, L’exposition aux poussières de silice cristalline alvéolaire est classée cancérogène de catégorie 1 depuis 2012 par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Depuis le 1er janvier 2021, les travaux exposant à la silice cristalline sont considérés comme agent cancérogène, par la réglementation française : L’arrêté du 26 octobre 2020 fixe la liste des substances, mélanges et procédés cancérogènes au sens du code du travail. Il s’agit d’une transposition d’une directive européenne.
Les dispositions du code du travail spécifiques aux agents cancérogènes mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR), notamment les articles R. 4412-59 à 93 s’appliquent aux travaux exposant à la silice cristalline alvéolaire.
à la date de publication de l’article (mars 2025), la silice cristalline alvéolaire est soumise à une Valeur Limite d’Exposition Professionnelle (VLEP) contraignante suivant l’article R.4412-149 du code du travail :
Sur 8h, elle est de 0,1mg/m3 pour le quartz et 0,05 mg/m3 pour la tridymite et la cristobalite.
les effets sur la santé :
La principale voie d’exposition est l’inhalation des poussières de silice cristalline. En fonction de leur taille, les particules peuvent atteindre plus ou moins profondément les poumons (cf. exposition aux fibres d’amiante)
Les pathologies associées sont les lésions pulmonaires graves, irréversibles et invalidantes entrainant une insuffisance respiratoire chronique : la silicose. Des complications sont possibles : les cancers, l’insuffisance cardiaque, les maladies auto-immunes.
Les maladies professionnelles (MP) « affections consécutives à l’inhalation de poussières minérales contenant de la silice cristalline » sont reconnues au titre des tableaux n° 25 régime générale et n° 22 régime agricole.
quels moyens de prévention? (à titre indicatif)
En fonction des résultats de l’évaluation des risques, les mesures de protections collectives à favoriser permettant de réduire aussi bas que techniquement possible l’exposition des travailleurs aux poussières de silice peuvent être :
- un système clos,
- l’abattage des poussières à l’humide,
- l’aspiration à la source,
- l’utilisation du procédé le moins émissif possible,
- la ventilation du local de travail adaptée,
- etc.
À défaut ou en cas d’insuffisance de ces mesures, le port de protections respiratoires et vêtements de protection appropriés est nécessaire.
