La présence d’Amiante dans les enrobés est expliquée par les raisons suivantes :
- ajout délibéré, dit amiante industriel,
- présence d’amiante « environnementale ».
Ajout délibéré?
Le chrysotile a notamment été introduit dans la formulation de certains revêtements bitumineux des chaussées (le liant), pour leur conférer une résistance plus élevée et une meilleure longévité. Il s’agit par exemple des enrobés appelés « Compoflex » ou « Médiflex » fabriqués et mis en œuvre par l’entreprise Screg entre 1978 et 1995. Leurs usages respectifs étaient validés par des avis techniques reconduits sur ces périodes. La production indicative de ces enrobés amiantés est « estimée » à hauteur de 0,4 % de la production globale des enrobés au cours de cette période. On peut les retrouver sur l’ensemble du territoire national.
Présence environnementale?
L’amiante dit environnemental (essentiellement de l’Actinolite), naturellement présent dans certaines roches peut être présent lors de l’apport de matériaux de carrières lors de la constitution des couches structurelles des chaussées (centrale d’enrobé). Depuis 2014, les exploitants de carrières à risque sont tenus de faire procéder à des analyses de détection d’amiante et des plans de repérage.
Les fraisâts
La présence d’amiante peut également être due au recyclage non « maitrisé » de fraisâts d’enrobés (stocks d’enrobés retirés) anciens qui n’ont pas fait l’objet d’analyses avant réutilisation et qui ont pu de fait « contaminer » la production d’enrobés plus récents.
Analyses en laboratoire
C’est à ce titre que les analyses de chaque couche de carottes d’enrobés réalisées en application de la norme NFX46-102 doivent porter séparément pour chaque couche sur le liant et les granulats. Analyses réalisées par des laboratoires accrédités COFRAC (ou équivalent) selon la portée type 3.